Les gestionnaires du réseau annoncent des hausses importantes, alors que les tensions sur les marchés internationaux ont baissé. Mais la transition et la sécurité énergétique coûtent cher.
Elles tombent cette semaine comme des fruits mûrs et elles font, à peu près toutes, état de fortes hausses, les annonces des tarifs de l’électricité de 2024. A Lausanne, les prix vont grimper de 12%, à Yverdon d’un dixième, à Delémont de 9%. A Fribourg, Groupe E parle d’un bond de 29%, à Genève la facture des SIG grimpera de 18%. A Neuchâtel, Viteos évoque un +25%. Ça fera d’autant plus mal qu’on sort d’une année d’envolées.
Nous parlons ici du marché captif de l’électricité, aussi appelé approvisionnement de base, qui concerne les clients qui consomment moins de 100 000 kWh par an ou ceux qui en utilisent plus mais qui ont choisi d’y être soumis. Ceux-là doivent acheter l’électricité à leur fournisseur local, peu importent ses tarifs, même s’ils sont régulés. Les autres, en général des industriels ou des multinationales, sont sur un autre marché, dit «libre», où les prix ont longtemps été plus bas, mais où, depuis le début de la crise énergétique, ils ont explosé. Ces prix-là varient selon les contrats et ne sont pas rendus publics.